L’ILGA publie le rapport 2008 sur l’homophobie d’État

Écrit par Kriss 15 mai, 2008

Communiqué de presse

L’ILGA publie le rapport 2008 sur l’homophobie d’État.

Être lesbienne ou gay signifie risquer l’emprisonnement dans 86 pays et la peine de mort dans 7.

Le 17 mai est la Journée internationale contre l’homophobie. L’ILGA, Association Internationale Lesbienne et Gay (International Lesbian and Gay Association) a choisi cette date pour lancer son rapport annuel sur l’homophobie d’État dans le monde, disponible sur www.ilga.org.

Français : http://ilga.org/index.asp?LanguageID=3

Le rassemblement impressionnant de lois présentées dans ce rapport tente de montre l’étendue de l’homophobie d’Etat dans le monde.

En 2008, pas moins de 86 Etats membres des Nations unies criminalisent encore les actes sexuels consensuels entre adultes de même sexe, institutionnalisant ainsi une culture de la haine. Parmi ces derniers, 7 disposent d’une législation dont la peine de mort est la sanction. À ces 86 pays on doit ajouter 6 provinces ou unités territoriales qui punissent également l’homosexualité d’emprisonnement.

Avec cette publication, l’Association Internationale Lesbienne et Gay, une fédération vieille de 30 ans qui rassemble plus de 670 groupes lesbiens, gay, bi, trans et intersexe de plus de 100 pays, espère élever le niveau de conscience de cette réalité, dont la réalité demeure ignorée d’une vaste majorité des gens.

Cette recherche, conduite par Daniel Ottosson, ne traite que de la législation criminalisant les actes sexuels consensuels entre personnes de même sexe en privé, au-dessus de l’âge de consentement. Les lois traitant de tels actes en public, avec des mineurs, par force ou toute autre raison, ne sont pas incluses. Non plus que les pays dans lesquels de tels actes sont légaux. Des références à toute la législation peuvent être trouvées en note de bas de page, dans leur liste et la liste des sources à la fin du rapport.

Cette année, l’ILGA a également inclus une liste des pays en fonction de leurs législations affectant les personnes LGBTI. Cela permettre aux lecteurs d’avoir une vue d’ensemble rapide et détaillée de la situation juridique dans le monde : des pays pénalisant les activités homosexuelles de la peine de morts à la poignée de pays autorisant les couples de même sexe à adopter. Dans le même espritn, l’ILGA a publié une carte des droits LGBTI qui peut être utilisée pour accroître la prise de conscience des gens sur les nombreuses lois affectant les personnes LGBTI dans le monde. Cette carte est disponible sur www.ilga.org.

Citations de Rosanna Flamer-Caldera (Sri Lanka) co-secrétaire générale de l’ILGA

« Bien que beaucoup de pays listés dans ce rapport n’appliquent pas systématiquement ces lois, leur seule existence renforce une culture dans laquelle une part significative des citoyens a besoin de se cacher du reste de la population par peur. Une culture dans laquelle haine et violence sont, d’une manière ou d’une autre, justifiées par l’État, et contraignent des personnes à l’invisibilité ou au déni de ce qu’elles sont vraiment.

« Qu’elles aient été exportées par les empires coloniaux ou qu’elles résultent de législations inspirées par des convictions religieuses, sinon qu’elles découlent directement d’une interprétation conservatrice de textes religieux, les lois homophobes sont le résultat d’une certaine époque et d’un contexte historique. L’homophobie est culturelle. L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie ne sont pas innées. Les gens les apprennent en grandissant. »

Citations de Philipp Braun (Allemagne), co-secrétaire général de l’ILGA

« Dans de nombreux cas, « les préjugés envers les personnes homosexuelles » sont le fruit de l’ignorance et de la peur. Ce long catalogue d’horreurs n’est qu’une démonstration de plus de l’intolérance envers ce qui est étranger et différent.

« La décriminalisation des relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe est plus urgente que jamais. Le combat pour le respect de toutes les minorités doit être le combat de tous. Nous croyons que la reconnaissance des minorités sexuelles comme composantes civiles à part entière de nos sociétés et de la légitimité de l’égalité de leurs droits, peut contribuer à apprendre comment vivre ensemble – c’est-à-dire apprendre la démocratie.  »

« L’ILGA s’engage pour que l’orientation sexuelle et l’identité de genre sortent du placard et soient discutées au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Nous croyons que les Principes de Jogjakarta sur l’application du droit international des droits humains en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre, récemment adoptés par un groupe d’experts internationaux en matière de droits de l’homme, sont un outil utile pour cadrer une telle discussion parmi les États membres de l’ONU. Il est important de remettre ce débat à sa place : à l’agenda des droits humains. Un total de 60 États a soutenu publiquement le sujet de l’orientation sexuelle à la Commission des Nations unies sur les droits de l’homme et au Conseil des droits de l’homme depuis 2003. La criminalisation des activités consensuelles entre personnes de même sexe est contestée par des ONG et des États dans l’actuel Examen périodique universel. »

Nouveautés dans cette édition

Depuis le 1er février 2008, la sodomie est dépénalisée au Nicaragua. L’interdiction édictée par l’ancien article 204 a été ôté du nouveau Code pénal (Loi N°641, publiée dans le Journal officiel n° 232 du 3 décembre 2007. En outre, le nouveau Code pénal érige en circonstance aggravante le crime commis en raison de l’orientation sexuelle. Ce nouveau Code pénal interdit étalement les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle. En conséquence, l’article concernant le Nicaragua a été retiré de ce rapport.

Nouveaux également dans ce rapport, les articles concernant les Comores, le Burkina Faso et le Niger. Nous avons découvert que les actes homosexuels sont interdits aux Comores, que ce soit entre hommes ou entre femmes. Le Burkina Faso et le Niger ont également des lois susceptibles d’être utilisées contre des actes homosexuels. La loi gambienne quant à elle a été modifiée en 2005 afin d’inclure les actes sexuels entre femmes, modification inclue dans ce rapport.

Pour plus d’information sur l’homophobie d’Etat et les législations affectant les personnes LGBTI, les activités de l’ILGA dans le monde et aux Nations unies contactez : Stephen Barris / ILGA: 00 32 2 502 24 71

Source : Stephen Barriswww.ilga.org.

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