Les films qu'on aime

Les Joies de la Famille – Patrick 1.5

Écrit par Kriss 12 octobre, 2009 Commentaires fermés

Les Joies de la Famille

Réalisé par Ella Lemhagen
Avec Gustaf Skarsgard, Torkel Petersson, Thomas Ljungman
Durée : 1h43

Résumé :

Göran et Sven, un couple homosexuel vivant dans une banlieue suédoise idyllique, ont été jugés aptes à adopter un enfant. Un jour, ils reçoivent une lettre leur apprenant qu’ils vont pouvoir élever un jeune suédois nommé Patrik, âgé d’un an et demi. Mais quand Patrik arrive, ils ont une surprise…

Notre avis :

Pour terminer notre weekend d’anniv’ de PACS, nous sommes allés voir le film suédois de la réalisatrice Ella Lemhagen. Après le théâtre, un DVD, cette troisième histoire touchant de prêt un sujet, l’homoparentalité, qui nous touche profondément a admirablement conclu ces deux jours d’amour et de bonheur.

Entre une bande son très entrainante, une histoire entre humour, émotion, colère et surtout amour : amour des amants, mais aussi amour paternel nous entraine pour un peu moins de deux heures mémorables.

Tout en ignorant pas le piège de la pédophilie : un couple homo qui adopte un garçon de 15 ans suscite de nombreuses questions mais aussi de remarques désobligeantes de la part d’un voisinage digne de Wisteria Lane avec des Housewives définitivement enfermées dans les années 50… le film démontre à la fois le beauté et la douleur du désir de parentalité ressenti par de nombreux couples homos mais aussi la difficulté de gérer cette parentalité au sein d’un couple, qu’il soit homo n’étant finalement qu’accessoire.

En résumé, des 3 histoires de ce week-end, ce film est celui qui nous a le plus plu … alors n’hésitez plus, courez le voir !!!

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Breakfast with Scot

Écrit par Kriss 12 octobre, 2009 Commentaires fermés

Breakfast with Scot

Réalisé par Laurie Lynd
Avec  Tom Cavanagh, Ben Shenkman, Noah Bernett

Résumé :

Eric ne vit que pour le hockey. A trente ans, après une carrière de professionnel, il est devenu présentateur sportif à la télévision canadienne. Cependant, il reste particulièrement discret sur sa vie privée et son homosexualité.
Quand son compagnon, Sam, lui annonce qu’ils vont devenir les gardiens temporaires d’un petit garçon, le monde confortable d’Eric s’écroule.
Scot, le petit orphelin de 11 ans, qui débarque dans leurs vies est l’exact opposé d’Eric. Perturbé par l’exubérance du garçon, Eric va tenter de l’éloigner de toutes les choses frivoles et roses qui le fascinent pour le convertir au hockey.
Mais peu à peu, c’est Eric qui va devoir reconsidérer les compromis qu’il a été obligé de faire afin d’être accepté socialement .
Un film drôle et émouvant dont on a du mal à quitter les personnages. Une leçon de tolérance universelle qui fait chaud au cœur.

Notre avis :

Magnifique !! Le petit Scot fera fondre votre cœur… ou comment un petit garçon va amener un sportif bagarreur et dans le placard à en sortir !!! L’histoire du film est bien construite et fera tout pour vous amener la larme à l’œil pour ce pauvre petit garçon qui vient de perdre sa mère, une junkie morte d’overdose, et qui sous des apparences un peu fantasques aborde le monde avec une lucidité bien plus mature qu’il n’y parait au premier abord.

Entre petites phrases enfantines très rafraichissantes et interrogation post-ado d’un commentateur sportif qui a passé sa vie à se cacher d’un secret de polichinelle… que tout le monde connaissait, nous avons passé un bon moment d’amour et de bonheur retrouvé par tous !!!

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Shank

Écrit par Kriss 23 septembre, 2009 Commentaires fermés

Shank

Film anglais de Simon Pearce avec Wayne Virgo, Marc Laurent, Tom Bott
Sortie DVD le 09 Septembre 2009

Durée : 87 minutes


Résumé :

« Deux mondes, trois vies, un amour. »
Cal, 18 ans, membre d’un gang n’a rien dans la vie excepté la drogue, le sexe, des actes de violence gratuits et un secret qu’il garde bien caché : son attirance pour Jonno, un autre membre de sa bande.
Mais, lors du passage à tabac d’un étudiant gay français Olivier, Cal permet la fuite de leur victime et s’attire les foudres de son gang.
Sans nulle part où aller, Cal se réfugie chez Olivier. Là, il est vite séduit par le jeune étranger. Mais le petit bourgeois français et le lascar anglais, ont-il un avenir ensemble ?
D’autant que poussés par la haine, l’homophobie, la jalousie et d’autres motivations bien plus sombres encore, les anciens « frères » de Cal se mettent à sa recherche bien décidés à le lyncher
Sexy, provocant, hot, violent, dérangeant, SHANK est probablement le film le plus diffusé dans les festivals gays de 2009.
Entre un romantisme et une violence à fleur de peau, le premier film du jeune réalisateur Simon Pearce ouvre la voie à un nouveau Cinéma Gay réaliste et contemporain .
Le futur classique d’un réalisateur avec qui il faudra désormais compter.

Notre avis :

Après « Beautiful Thing » et « Billy Elliot », une fois de plus, les anglais nous servent ici un film réaliste et touchant sur les banlieues. Mais après la banlieue « prolétaire », ils s’attaquent aux banlieues « racailles ». Réaliste dans les scènes de sexe et de violence aussi crues les unes que les autres : si la première moitié du film touche plus à l’érotisme, la seconde partie nous entraine dans les dédales de violence pure et gratuite. Sans traiter du « Coming Out » ouvertement, ce thème est au cœur de l’histoire : comment assumer son homosexualité au milieu d’un gang où l’hyper-virilité est la règle?. Comment dépasser sa propre homophobie et la haine de soi qui va avec?. Le cheminement de Cal dans le film pour s’assumer nous éclaire sur ce sujet même si les 87 minutes de film obligent les scénaristes à lui permettre de le faire relativement rapidement à partir de l’élément déclencheur : l’agression d’un jeune homo français.

Les acteurs sont très crédibles et carrément canon, l’histoire est forte et intense en émotion, le sujet couvre à la fois l’homophobie dans les banlieues et le coming-out difficile qui en résulte… Tout ceci devrait vous convaincre de vous précipiter pour acheter ce DVD. Si ce n’est pas encore le cas, espérons que la bande-annonce finira par vous convaincre :

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Bobby, seul contre tous (Prayers for Bobby)

Écrit par Kriss 21 avril, 2009 Commentaires fermés

Téléfilm américain de Russell Mulcahy, Sigourney Weaver, Ryan Kelley, Henry Czerny, Scott Bailey, Dan Butler, Austin Nichols, Carly Schroeder, Shannon Eagen, Rebecca Louise Miller, Anna Badalamenti

Diffusion : États-Unis : 24 janvier 2009 sur Lifetime, France : 20 avril 2009 sur M6

Durée : 85 minutes

Résumé :

Fervente pratiquante, Mary Griffith a élevé ses enfants selon les principes conservateurs de l’Eglise presbytérienne. Le destin de la famille va être bouleversé le jour où Bobby confie à son frère aîné être attiré par les hommes. Lorsque sa mère l’apprend, elle conseille à son fils de prier pour conjurer le mal car elle est persuadée que Dieu peut guérir ce qu’elle considère comme un péché. Mais un évènement va remettre en cause la foi de sa mère qui, au contact d’un révérend tolérant, apporte son soutien à la communauté homosexuelle…

Notre avis :

Difficile de parler d’un film magnifique sans trop vous en révélez le contenu. Homosexualité et religion est un thème qui nous donne une fois de plus un film touchant et fort, tel le film ‘La tentation d’Aaron’ qui fait partie de nos films préférés.

Comment accepter que son fils soit homo quand tout ce qu’on a vu et entendu nous ont convaincus que c’est une abomination, quand notre foi et surtout le Livre sur lequel elle s’appuie semble condamnér ce péché à l’enfer et la damnation éternelle ?

Mary Griffith veut seulement sauver l’âme de son fils, pour que sa famille soit réunie dans l’au-delà, mais au risque de la diviser dans cette vie-là …

Ce film est l’histoire d’une mère déchirée entre sa foi et l’amour de son fils, qui va devoir parcourir un chemin pour comprendre son fils, un chemin douloureux pour remettre en cause ce qu’elle croyait être une vérité gravée dans le marbre. Cette mère est interprétée pas Sigourney Weaver, qui nous livre ici une fois de plus une interprétation magnifique : elle habite le rôle et nous transmets avec talent ses peurs, sa tristesse et ses prières. Elle était déjà une icône lesbienne avec son rôle de Ripley dans la saga Alien, elle signe ici un rôle qui la fait entrer dans nos cœurs.

Ce film est basé sur une histoire vraie, l’histoire de Mary et Bobby est parue dans un livre ‘Prayers for Bobby’ qui est aujourd’hui utilisée par des milliers d’adolescents américains pour faire leur coming-out, parions que le film contribuera encore plus à ce phénomène à travers le monde…

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Si vous l’avez manqué, le film est disponible sur M6 Replay : http://www.m6replay.fr/#/series-et-fictions/bobby—seul-contre-tous/

Attention, ne pas lire à partir d’ici tant que vous n’avez pas vu le film !!!

Si comme nous, le discours de Mary Griffith vous a ému, voici une traduction d’une transcription disponible ici :

L’homosexualité est un péché. Les homosexuels sont condamnés à passer l’éternité en enfer. S’ils veulent changer ils peuvent être guéris de leur mauvais penchant. S’ils se détournent de la tentation, ils pourront être normal à nouveau. Si seulement ils pouvaient essayer et essayer encore si ça ne fonctionne pas.

Ce sont les paroles que j’ai tenues à mon fils Bobby quand j’ai découvert qu’il était gay. Quand il m’a dit qu’il était homosexuel, mon monde s’est écroulé. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour le guérir de sa maladie.

Il y a huit mois, mon fils a sauté d’un pont et s’est tué. Je regrette profondément mon manque de connaissance des personnes gays et lesbiennes. J’ai vu que tout ce que j’avais appris ou entendu n’était que bigoterie et diffamation déshumanisante. Si j’avais cherché au delà de ce qu’on m’avait dit, si j’avais juste écouté mon fils quand il m’a ouvert son cœur, je ne serais pas là devant vous aujourd’hui pleine de regrets.

Je croie que Dieu aimait l’esprit bon et aimant de Bobby. Au regard de Dieu, la bonté et l’amour sont tous ce qui compte. Je ne savais pas que chaque fois que je renvoyais à la damnation éternelle les personnes homosexuelles, chaque fois que je parlais de Bobby comme d’une personne malade et perverse, ainsi qu’un danger pour nos enfants, son estime de soi et son sens des valeurs étaient détruit peu à peu. A la fin, son esprit a été broyé au delà de tout espoir.

Ce n’était pas la volonté de Dieu que Bobby monte sur le parapet du pont au dessus d’une route et qu’il se jette directement sous les roues d’un camion qui l’a tué instantanément. La mort de Bobby fut le résultat direct de l’ignorance et de la peur de ses parents pour le mot ‘gay’.

Il voulait être écrivain. Ses espoirs et ses rêves n’aurait pas du lui être enlevé, mais ils le furent. Il y a d’autres enfants comme Bobby assis dans vos congrégations.

Vous ne les connaissez pas, mais ils vous entendent répéter ‘Amen’, et cela fera taire leurs prières. Leurs prières vers Dieu pour la compréhension et la tolérance et pour votre amour. Mais la haine, la peur et l’ignorance du mot ‘gay’ vont faire taire ces prières.

Donc la prochaine fois que vous direz ‘Amen’ chez vous ou à l’église, réfléchissez. Réfléchissez et rappelez-vous qu’un enfant écoute.

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Mary Griffith (en vrai à droite) et sa famille

autour de Bobby (Ryan kelley) dans la scène finale de Gay Pride

Pour en savoir plus, nous vous conseillons :

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I Love You Baby

Écrit par Kriss 15 mars, 2009 Commentaires fermés

Film de David Menkes, Alfonso Albacete avec Jorge Sanz, Santiago Magill, Tiaré Scanda, Verónica Forqué, Nacho San Pedro
Sortie en 2001

Durée : 110 minutes

Résumé :

Marcos, un jeune provincial fraîchement arrivé à Madrid, pense avoir enfin trouvé le grand amour en la personne de Daniel, un jeune acteur talentueux mais encore inconnu. Mais, à la suite de la chute d’une boule à facette disco, la personnalité de Marcos change. Il s’éloigne de Daniel et s’attache à… une jeune immigrée Dominicaine !

Décidé à récupérer l’homme de sa vie, Daniel est prêt à tout pour arriver à ses fins.

Notre avis :

Une belle histoire d’amour impossible qui interroge chacun d’entre nous : que serions-nous prêt à faire pour récupérer un amour perdu ? Daniel, lui ne comprend pas comment une histoire si belle peut se terminer du jour au lendemain, et qu’une nouvelle histoire commence si vite pour Marcos, avec une femme qui plus est… Il ne peut se résoudre à comprendre; mais un acteur de talent ne compte pas s’arrêter là : il va devenir femme pour revoir l’homme qui l’aime, se glisser au milieu de son nouveau couple, et essayer de redistribuer les cartes. Même si c’est un film espagnol se déroulant à Madrid, ce n’est pas un Almodovar, il n’y a ni meurtre ni histoires familiales  glauques, juste des êtres humains qui nous rappelle le sens des mots Amour et Sacrifice.

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Extravagances

Écrit par Kriss 15 mars, 2009 Commentaires fermés

Film de Beeban Kidron avec Wesley Snipes, Patrick Swayze, John Leguizamo, Stockard Channing, Blythe Danner
Sortie le 4 Décembre 1996

Durée : 108 minutes

Résumé :
Noxeema Jackson et Vida Boheme finalistes ex-æquo du concours de Drag Queen new-yorkais échangent leurs billets d’avions pour emmener avec elle Chi Chi Rodriguez, un petit garçon latino déguisé en fille, pour participer au concours de beauté à Hollywood. Elles veulent transformer la Drag Princess en Drag Queen lors d’un road-movie à travers l’Amérique profonde… Mais les trois filles tombent en panne au milieu d’un village perdu au milieu de nulle part : commence alors pour les habitants une aventure qui va tous les transformer.

Notre avis :

Si le film parait surfer sur le succès l’année précédente du Priscilla, Folle du Desert, il nous donne l’occasion de découvrir deux gros bras d’Hollywood en talon aiguilles et robes à frou-frou : Wesley Snipes et Patrick Swayze nous donne ici une belle leçon d’humilité quelque peu inattendue de la part de deux acteurs de leur niveau. Patrick Swayze est époustouflant en madone Drag Queen apportant conseil  et soutien à tous ceux qui l’entoure, parfois à ces dépends. Le film est à la fois drôle et touchant, mais surtout le point le plus important, c’est que finalement le sujet du film n’est pas le quotidien de 3 drag queen. C’est plutôt celui d’un village sclérosé, enfermé dans sa routine, entre la petite vieille supposée sourde et muette, la femme du garagiste qui supporte les coups de son ivrogne de mari et l’adolescente en mal d’amour pour un charmant jeune cowboy local. Nos trois drag-queen vont être les trois marraines-fées qui vont redonner des couleurs à cette bourgade un peu paumée, notamment à l’occasion de la fête annuelle de la fraise. Les habitants vont ainsi sortir transformés de cette rencontre avec ces trois hommes au cœur d’ange et à la langue de vipère. Et nous on a passé un moment formidable en leur compagnie…

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Another gay movie – le film 1/5

Écrit par Kael 10 février, 2009 (2) Commentaires - Écrire un commentaire

Les adeptes de comedie gay doivent bien connaître ce film à mourir de rire. Oui, « another gay movie » est un de ces films gay hilarant qui joue à fond les clichés en tout genre, à mi chemin entre american pie et le club des cœurs brisés!. D’ailleurs, à cause de ça, pas mal de gays et lesbiennes l’ont boudés car « trop cliché » à leurs goûts. C’est une façon de voir tout à fait respectable.

Mais en ce qui me concerne, je l’ai trouvé vraiment « MDR » comme on dit (pour les plus incultes d’entre nous, « mdr » veut dire « Mort de rire »!!!). Et pour les plus radins d’entre vous, qui ont pas voulus débourser 7 euros pour aller le voir au « cinoche » (dirait Homer Simpson!), le voici en streaming.

Une mise en bouche s’impose avant tout. Voici le synopsis de ce film:

Andy Wilson a tout du jeune gay américain type. Il a 17 ans, mais il est encore vierge. Et comme tout le monde il compte bien remédier à ce problème. Totalement décomplexé, et chaud comme la braise, ce jeune et naïf lycéen est pris dans ce curieux vortex entre l’enfance et l’âge adulte. Au grand désarroi de sa mère, Mme Wilson – qui se demande pourquoi ses carottes et concombres disparaissent – Andy passe son temps libre à se préparer au grand moment quand, enfin, il fera le grand saut.

Andy n’est pas seul. Il est flanqué de ses trois meilleurs amis, tous plein de testostérone : Jarod qui est un fana de blagues de potaches, Griff qui lui est le romantique musclé et Nico qui est l’expert en cinéma gay. Ils ont tous une chose en commun, ils sont tous parfaitement vierges.

Muffler, leur «virile» copine lesbienne, une vraie Casanova, s’amuse à titiller les garçons. C’est un véritable aimant à pom-pom girls qui accumule les sauteries. La goutte d’eau qui fait déborder le vase vient lors de la fête de fin d’année de Muffler, qui se transforme en partie de jambes en l’air… sauf pour eux. Cette nuit là, ils se promettent de se faire dépuceler d’ici à la fin de l’été.

Ce sera cependant divisé en 5 parties (les autres « portions » seront publiés au fur et à mesure). Voici donc la première partie.

Merci au site gay Bi francophone qui heberge (?) ce film.

Restez connectés et à bientôt!

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Sequence émotion et nostalgie : La Forêt d’Emeraude

Écrit par Kriss 29 décembre, 2008 (1) Commentaire - Écrire un commentaire

En rentrant ce soir, sur France 2, en zappant je suis tombé sur la fin du film « La Forêt d’Emeraude », et j’ai savouré les dernières minutes de ce film magnifique.

Non, pour une fois, ce n’est pas un GTM, même si Charley Boorman en blondinet de 19 ans (à l’époque) est à moitié nu la plus grande partie du film,  là n’est pas la raison pour laquelle je vous en parle aujourd’hui.

Ce film est sorti en 1985, et je me souviens parfaitement de sa sortie.

En effet, en tant qu’ainé de la famille, j’étais souvent en vacances chez mes grand-parents à Nancy. J’ai donc passé beaucoup de moment avec ma grand-mère qui m’a initié au plaisir de la lecture et du cinéma (entre autres). Elle m’a fait notamment découvrir le Seigneur de Anneaux, Dune et autres grandes œuvres de Science-Fiction et Fantasy.

Mais revenons au film, ma grand-mère donc m’a emmené souvent au cinéma, plutôt pour voir des films pour enfants ou adolescent. Ce film a de particulier que c’était le premier film qu’elle m’emmenait voir parce qu’elle avait envie de le voir, pour elle, et pour moi c’était un peu comme si elle me faisait entrer dans le monde adulte du haut de mes 11 ans.  Elle voulait partager avec moi les grands espaces et la beauté de la forêt amazonienne, mon amour des voyages et ma prise de conscience écologiste ont surement commencé aussi là.

Ma grand-mère nous a quitté il y a maintenant presque 4 ans, en cette période de fête, ce film me rappelle tous les bons moments qu’elle m’a offert et je pense à elle avec émotion et nostalgie… Mille fois merci à elle, où qu’elle soit.

La Forêt d’Emeraude

Film britannique de John Boorman avec Charley Boorman.
Réalisé en 1985

Durée : 110 minutes

Résumé :

Tommy, 7 ans, est le fils de Bill Markham, ingénieur américain venu construire un barrage hydraulique en bordure de la forêt amazonienne. Il est enlevé par une tribu d’indiens : les Invisibles. Pendant dix ans, son père le recherche en vain, tandis que Tommy est élevé par la tribu selon la culture des Invisibles. Quand il reçoit l’initiation qui fait de lui un homme, il part seul dans la forêt afin d’y chercher des émeraudes. Au cours de sa quête, il retrouve son père Bill, qui a été blessé par les Féroces, ennemis jurés des Invisibles. Il l’emmène dans son camp où le sorcier Wanadi le soigne. Une fois guéri, Bill veut rejoindre le site du barrage en emmenant Tommy avec lui, mais celui-ci refuse et le laisse seul. En retournant au camp, Tommy s’aperçoit que les Féroces ont capturé les femmes de son peuple pour les échanger avec les Blancs contre des armes à feu. Avec le reste des hommes de la tribu, il tente de libérer les femmes, mais ils se font presque tous tuer par les armes à feu des Féroces. Les survivants demandent au père de Tommy de leur venir en aide. Celui-ci organise alors un raid contre les trafiquants qui prostituent les femmes des Invisibles. Après que Tommy a retrouvé sa femme Kachiri, son père admet que la construction du barrage est la source de beaucoup de conflits entre les tribus, et le fait sauter. Tommy partira-t-il avec son père ou restera-t-il avec sa femme et son peuple adoptif ?

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Festival de films gays & lesbiens de Paris #14

Écrit par Kriss 8 novembre, 2008 Commentaires fermés

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Hier soir, nous sommes allés faire un tour au Festival de films gays & lesbiens de Paris pour voir deux films « Otto; or, Up with Dead People » de Bruce La bruce et « Another Gay Sequel: Gays Gone Wild! ».

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Otto; or, Up with Dead People

Film germano-canadien de Bruce La Bruce avec le beau Jey Crisfar en sexy zombie, la porno star Marcel Schlutt, l’écrivain-artiste-acteur Christophe Chemin et Susanne Sachsse.
Réalisé en 2007

Durée : 94 minutes

Résumé :

Otto est un jeune zombie paumé. Ne se souvenant de rien, il erre dans Berlin jusqu’à un parc d’attractions où il trouve refuge. Il ne dort pas. Après avoir été confronté à la fois au fantasme de certains vivants pour les zombies et à la « zombiphobie », il rencontre Medea Yarn, cinéaste lesbienne underground qui prépare un film politico-érotico-porno sur les zombies. Au milieu des acteurs qui doivent jouer ces rôles, elle engage Otto et le fait héberger par Fritz Fritze, la vedette de ce projet. Ils nouent une relation amicale. Mais la découverte d’une photo va faire resurgir la mémoire fragmentaire du temps où il était vivant…

Notre avis :

Connaissant « Hustler White » de Bruce La Bruce,  fans de film d’horreur, c’est avec enthousiasme que nous sommes allés voir son nouvel opus « Otto; or, Up with Dead People », le festival en était une excellente occasion. Et le résultat est plutôt mitigé. Kael n’a clairement pas aimé, et si j’ai trouvé certains passages originaux, et le propos très intéressant, je reste assez hermétique à ce style de cinéma d’avant-garde, notamment les passages avec une musique « moderne » mélangeant sons citadins et musique électronique, que j’ai trouvée surtout … stridente.

Coté réalisation, il y a de vrai moment intéressant, le mélange noir et blanc/couleur, qualité HD et 8 mm et particulièrement les apparitions de Hella la petite-amie transsexuelle de la réalisatrice Medea. Elle est en fait coincé dans un film muet des années 30, accompagnée d’un piano, et chaque fois qu’elle apparait est suivi d’un éclat de rire dans la salle. Les passages plutôt porno mélangeant orgie et cannibalisme font leurs effets: plutôt dérangeant …

Les propos du film sont très clairement inspirés des films de zombies de George Romero qui dénonce à chaque opus l’effet de la société de consommation sur notre moderne, les zombies en étant l’incarnation ultime: ils se déplacent tous de la même façon, avec un même régime alimentaire, sans aucune volonté. La réalisatrice Medea tiens d’ailleurs un discours très révolutionnaire, anticapitaliste, pro-environnemental tout au long du film. Comme l’avouait d’ailleurs le réalisateur hier, si Otto représente un rappel de son adolescence, Medea correspond plus à sa vision actuelle du monde. Mais surtout, Bruce La Bruce ajoute une dimension homosexuelle à cette attaque en règle de la société de consommation : d’une part en dénonçant la violence et l’homophobie subit par les gays, d’autre part en s’adressant directement à la communauté pour lui rappeler d’éviter le piège du conformisme, tendance prédominante aujourd’hui. Il rappelait d’ailleurs également hier que les mecs déambulant dans les backrooms n’étaient pas très éloignés de ses zombies …

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Le réalisateur Bruce La Bruce au Grand Rex, hier soir

Another Gay Sequel: Gays Gone Wild!

Film américain de Todd Stephens avec
Réalisé en 2008, sortie courant 2009

Durée : 100 minutes

Résumé :

Another Gay Movie se terminait par un massacre. Mais ce n’était qu’un mauvais rêve dont Nico, la folle hystérique du premier épisode, se réveille. Et pour se remettre, il part avec ses amis Andy, Jarrod et Griff pour Fort Lauderdale. Dans cette station balnéaire très très gay, sexe, amour et comédie seront au programme, d’autant que le quatuor s’inscrit pour participer au concours Gays Gone Wild dont le vainqueur sera celui des estivants qui pourra justifier du plus grand nombre d’amants. Mais les Jasper, le trio tenant du titre, sont prêts à tout pour ne pas être détrônés…

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Notre avis :

Des zombies, il y en avait également dans le second film de la soirée, mais ceux-là avaient d’autres idées en têtes : pas vraiment pour vous manger, plutôt vous transformer en vous … fistant (oups, désolé pour les lecteurs à l’âme sensible …). Vous l’aurez compris le second épisode de cette série inspirée de la série « American Pie » se situe à la même hauteur que le précédent, c’est-à-dire : en dessous de la ceinture. Le premier nous avait marqué par son coté humour très trash qui permettait d’épinglé tous les petits travers de notre communauté, et en abordant les différentes facettes de notre sexualité, jusqu’aux plus extrêmes … D’ailleurs, pour l’anecdote, à l’époque, une très bonne amie, très ouverte d’esprit, qui s’ennuyait avait souhaité nous accompagnés malgré nos précisions sur le genre du film, je pense qu’elle s’en souvient encore, et qu’on a réussi à la choquer !!!
Donc, après le premier film de la soirée qui nous avait laissé sur notre faim, nous attendions avec impatience celui-ci. Et honnêtement on a adoré. D’accord, c’est profondément débile, mais aussi rempli de bon sentiment et on ressort plutôt en forme de la séance. La bande que l’on avait laissé à la fin du premier épisode par en vacances à Fort Lauderdale en Floride, dans un centre de vacances gay pour de nouvelles aventures toutes aussi décalées que dans le premier :

  •      Il y a d’abord Nico, la diva, l’extraterrestre trop décalé, et hanté par un tiki, qui n’arrive pas à se faire un mec du séjour et qui va découvrir qu’il n’est pas si seul, et qui sait, ouvrir les portes de la communauté à tout ceux qui ne sont pas gay-formatés : les poilus, les moches, les trop petits, les trop gros, les trop efféminés, …
  •      Andy, la  » salope  » du groupe, qui collectionne les coups d’un soir, mais qui va devoir revoir sa conception de la vie après sa rencontre avec le beau Luis, un cubain un peu effarouché …
  •      Jarrod et Griff, le couple du bogosse et du TTBM, qui va (re)découvrir les joies de la monogamie, même si parfois il faut s’y mettre à trois …

On notera au passage la présence de Brent Corrigan en triton gay des plus sexys qui vient soutenir Nico pendant sa déprime et le remet sur le droit chemin, en tout bien, tout honneur.
En résumé, on a beaucoup ris, et la salle aussi. On a été touché par ces personnages qui nous rappellent tous un peu quelqu’un, voire une part de nous-mêmes, et on sait déjà qu’on ira voir l’épisode 3 s’il est réalisé :  » Gays in space « …

 

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 PS : Merci aux organisateurs du festival pour cette soirée, notamment la traductrice, qui a permit un échange très intéressant avec le réalisatrice Bruce La Bruce

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On choisit pas ses parents

Écrit par Kael 30 octobre, 2008 Commentaires fermés

Film français de Thierry Binisti avec Flannan Obé, Elisabeth Vitali, Alex Descas
Sortie le 29 octobre 2008 à 20h50, sur France 2

Durée : 100 minutes

Résumé :

« Oh Boy ! », c’est l’expression qui sort des lèvres de Barthélemy Morlevent, 26 ans, chaque fois qu’il est dépassé par les événements. Et justement les événements se précipitent Iorsque lui tombent du ciel Simeon (14 ans), Morgane (8 ans) et Venise (5 ans), trois demi-frères et sœurs, orphelins de fraîche date dont il est la seule famille. Ou presque. Car il a déjà une demi-sœur plus âgée,… plus rangée aussi. A qui le juge des tutelles confiera-t-il la fratrie dont les trois membres ont juré de mourir plutôt que d’être séparés ? A Barthélemy,  » pédésexuel « , plutôt irresponsable et immature, ou à Josiane, sa demi-sœur, ophtalmologue, apparemment bien sous tout rapport ?

Notre avis :

Ayant lu le livre de Marie-Aude Murail au début des années 2000 lors de sa sortie, avec le souvenir en tête des bons moments passés à le lire, j’ai accueilli (grâce à gayclic) la nouvelle de son adaptation en téléfilm et de sa diffusion sur France 2 avec bonheur, et nous n’avons pas été déçu. L’essence même du livre est là : beaucoup de sentiments et de rires pour une situation tout de même dramatique.

N’en déplaise à certains, Flannan Obé interprête un jeune homosexuel du Marais, travaillant dans une centre de bronzage (étrange c’est un magasin d’antiquité dans le le livre …) tout a fait crédible, certes un peu efféminé mais regardez autour de vous, c’est une réalité qu’il ne faut pas cacher non plus et on est très loin de « La Cage aux Folles ». On ne peut pas accuser France 2 de caricaturer, car d’une part le rôle est très proche du personnage du livre, et d’autres part les précédentes productions de France 2 (« Juste une question d’amour », « Le ciel sur la tête », « Sa raison d’être », « Un amour à taire ») ont montré jusqu’ici des homos plutôt bien sous tout rapport qui certes passe mieux auprès de la France hétéros(et des homos qui ne tolèrent pas la follitude) mais il était temps de montrer aussi un blond décoloré un brin immature mais surtout très attachant !!! et somme toute très charmant, si si, le réalisateur semblait d’ailleurs bien apprécié, vu le temps pris pour le filmer de haut en bas, de devant avec son joli petit coussin cœur rouge et de derrière avec son joli petit …

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Ceci étant dit, je vous l’accorde, par moment le jeu des différents acteurs, surtout les adultes, manque de crédibilité, et on croirait dans une mauvaise série TV française comme on a su en produire tant (si si rappelez-vous une certain fille et ses garçons, dont un « Cri cri d’amour » dont le surnom a été source d’inspiration sans fin pour les ami(e)s et familles de tant de Christian ou Christophe … et je parle en connaissance de cause). Cela dessert beaucoup de film par moment mais un petit bisous de la petite Venise passe et tout est oublié, elle est diablement douée la petite !

Si le film est très proche de l’œuvre originale (certains dialogue sont repris in extenso), le ressort dramatique de l’histoire a été édulcoré : dans le roman, Siméon est atteint de leucémie et on assiste à un combat contre la maladie très poignant avec un soutien de Bart magnifique et un médecin, le Dr Mauvoisin, très sensible. Choix qui se comprend, car si le film avait du aussi traiter de ce sujet, le thème principal aurait caché, voire oublié et l’histoire trop complexe pour un téléfilm. On se retrouve donc avec un juge, plutôt qu’une juge, qui est la fusion de la juge de tutelle, grande amatrice de carré de chocolat, et du Dr Mauvoisin, le médecin sensible, un peu bourru mais au grand cœur. Le passage à l’hopital a lui été remplacé par l’accident de Morgane au supermarché pour servir de raccord entre Josiane et son demi-frère.

On choisit pas ses parents

On pourrait certes regretté le final qui laisse la garde principale à la famille hétéro, mais Bart obtient tout de même une garde partagée digne d’un mari divorcé. Est-ce que ça ne va pas amener de l’eau au moulin des détracteurs de l’adoption par des homos ? La garde partagée est un habile intermédiaire, moins choquant pour la ménagère de moins de 50 ans mais qui est un premiers pas pour l’amener à accepter cette réalité. Et clairement, la situation de Bart, son appart, son boulot (?), ne lui permettait pas de les accueillir, pas son homosexualité !

Je terminerai en vous conseillant si ce n’est déjà fait de vous précipiter sur le roman de Marie-Aude Murail

oh boy - le livre

PS : pour ceux qui ont appréciés la plastique de Flannan Obé, on le retrouve bientôt en compagnie d’Edouard Collin dans la nouvelle saison de Clara Sheller !!! Selon Wikipedia, il a d’ailleurs déjà participé à un téléfilm GTM de France 2, il jouait un chanteur dans « Un Amour à taire » et a toujours eu à cœur la protection des minorités invisibles : il a été président de SOS Homophobie de 2005 à 2006 et est toujours impliqué dans cette association.

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Comme les Autres (2008)

Écrit par Kriss 21 septembre, 2008 Commentaires fermés

Les lectures assidus de notre blog le savent, l’homoparentalité est un sujet qui nous touche particulièrement, nous ne pouvions dons pas passer à coté de ce film.Nous avons donc profité de nos vacances à Marseille pour aller passer un bon moment dans les salles :

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Comme les Autres

Film français de Vincent Garenq avec Lambert Wilson, Pilar López de Ayala, Pascal Elbé
Sortie le 03 Septembre 2008

Durée : 93 minutes

Résumé :
Ils filent le parfait amour… Enfin, presque : Emmanuel veut un enfant et pas Philippe. Pourtant, Emmanuel décide un jour de franchir le pas, au prix de perdre Philippe. Mais comment avoir un enfant quand on est un couple de garçons ?

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Notre avis :
Magnifique, remarquable ! Le scénario est superbement écrit et aborde le sujet sous tous les angles possibles, le sujet étant plus le désir d’enfant que l’homoparentalité elle-même. Que faire quand on veut un enfant et que le couple que nous formons ne peux en avoir, par stérilité des personnes ou du couple ? Que faire quand on est un homme, qui ne peut porter un enfant et donc doit demander de l’aide à une femme pour porter son enfant ? Adoption, coparentalité, mère porteuse, tous les sujets sont abordés avec sérieux et humour. Lambert Wilson est particulièrement étonnant de justesse dans ce rôle, sans caricature, il dégage un portrait tout en émotion d’un homme  hanté par son désir d’être père, qui tentera tout pour pouvoir l’être enfin, au péril de son couple, malgré ses ami(e)s et famille. Le combat d’un homme, seul contre la société, toujours juste, parfois maladroit mais profondément touchant.

Allez-y !!!!

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