Archive for mars, 2009
Week-end au Donjon
Pour le 14 mars, nous sommes remontés d’un mois dans le temps pour revivre notre 14 février de Saint-Valentin dans un cadre des plus charmant : le Vieux Donjon, une chambre d’hôte gay à un peu plus d’une heure de Paris. C’était une surprise pour mon chéri, qui a découvert sur place dans quel coin je l’emmenais : je pense que la surprise lui a plu.
Le lieu est tout d’abord magnifique, perdu au milieu d’une verte campagne se dresse la tour du Donjon et de l’immense maison tenue avec talent et chaleur par Luis et Frédéric, secondés par Serge. A l’intérieur, au milieu des tableaux très inspirés de Frédéric, on découvre un environnement traditionnel qui fait le charme des campagnes françaises. Une sorte de madeleine de Proust pour moi qui ai passé une partie de mon enfance dans ce type d’environnement : la sonnerie de l’horloge était identique à celle qui trônait chez mes parents, même le coucou que maman avait ramené de suisse était présent.
Une plongée dans l’enfance, certes, mais on a surtout piqué une tête dans la piscine chauffée à 30°C, comme vous pourrez en juger sur les photos … Nous avons passé quelques heures à la piscine, accompagnés par de la musique de relaxation sur qui nous avons improvisé un ballet aquatique alors que nous étions les seuls dans l’eau … un souvenir impérissable… enfin surtout les fous rires qui allaient avec !!!
Nous n’avons pas pu nous résoudre à rejoindre nos compagnons dans leur séance naturiste, nous étions donc les deux seuls en maillot de bain, mais à deux tout va toujours bien.
Le programme était particulièrement reposant : piscine, diner, film, déjeuner, piscine, vidéos, diner, film … on a fait le plein de repos, de vidéos et d’eau. Le tout accompagné du service sans faille de Serge et de la bonne humeur de Luis.
Coté films, on a eu le bonheur de découvrir Mamma Mia, quelques épisodes de Rome, Constantine, Le Roi Arthur ainsi que deux beaux films à thématique LGBT : Extravagances et I Love You Baby, dont vous pouvez lire les chroniques dans nos deux articles précédents.
Coté compagnons d’aventures, il y avait également quatre autres personnes pour nous tenir compagnie, avec qui nous avons pu partager quelques bons moments lors des repas, même si, il est vrai, on y était surtout en amoureux et donc surtout concentré sur nous deux.
Vous l’aurez compris, nous sommes de retour heureux et amoureux, reposé, prêt à affronter la vie parisienne et le retour au métro-boulot-dodo. Alors, si vous voulez vous aérez un peu les poumons et les neurones, faites comme nous et allez faire un tour au Vieux Donjon.
Les photos du week-end sont ici
I Love You Baby
Film de David Menkes, Alfonso Albacete avec Jorge Sanz, Santiago Magill, Tiaré Scanda, Verónica Forqué, Nacho San Pedro
Sortie en 2001
Durée : 110 minutes
Résumé :
Marcos, un jeune provincial fraîchement arrivé à Madrid, pense avoir enfin trouvé le grand amour en la personne de Daniel, un jeune acteur talentueux mais encore inconnu. Mais, à la suite de la chute d’une boule à facette disco, la personnalité de Marcos change. Il s’éloigne de Daniel et s’attache à… une jeune immigrée Dominicaine !
Décidé à récupérer l’homme de sa vie, Daniel est prêt à tout pour arriver à ses fins.
Notre avis :
Une belle histoire d’amour impossible qui interroge chacun d’entre nous : que serions-nous prêt à faire pour récupérer un amour perdu ? Daniel, lui ne comprend pas comment une histoire si belle peut se terminer du jour au lendemain, et qu’une nouvelle histoire commence si vite pour Marcos, avec une femme qui plus est… Il ne peut se résoudre à comprendre; mais un acteur de talent ne compte pas s’arrêter là : il va devenir femme pour revoir l’homme qui l’aime, se glisser au milieu de son nouveau couple, et essayer de redistribuer les cartes. Même si c’est un film espagnol se déroulant à Madrid, ce n’est pas un Almodovar, il n’y a ni meurtre ni histoires familiales glauques, juste des êtres humains qui nous rappelle le sens des mots Amour et Sacrifice.
Extravagances
Film de Beeban Kidron avec Wesley Snipes, Patrick Swayze, John Leguizamo, Stockard Channing, Blythe Danner
Sortie le 4 Décembre 1996
Durée : 108 minutes
Résumé :
Noxeema Jackson et Vida Boheme finalistes ex-æquo du concours de Drag Queen new-yorkais échangent leurs billets d’avions pour emmener avec elle Chi Chi Rodriguez, un petit garçon latino déguisé en fille, pour participer au concours de beauté à Hollywood. Elles veulent transformer la Drag Princess en Drag Queen lors d’un road-movie à travers l’Amérique profonde… Mais les trois filles tombent en panne au milieu d’un village perdu au milieu de nulle part : commence alors pour les habitants une aventure qui va tous les transformer.
Notre avis :
Si le film parait surfer sur le succès l’année précédente du Priscilla, Folle du Desert, il nous donne l’occasion de découvrir deux gros bras d’Hollywood en talon aiguilles et robes à frou-frou : Wesley Snipes et Patrick Swayze nous donne ici une belle leçon d’humilité quelque peu inattendue de la part de deux acteurs de leur niveau. Patrick Swayze est époustouflant en madone Drag Queen apportant conseil et soutien à tous ceux qui l’entoure, parfois à ces dépends. Le film est à la fois drôle et touchant, mais surtout le point le plus important, c’est que finalement le sujet du film n’est pas le quotidien de 3 drag queen. C’est plutôt celui d’un village sclérosé, enfermé dans sa routine, entre la petite vieille supposée sourde et muette, la femme du garagiste qui supporte les coups de son ivrogne de mari et l’adolescente en mal d’amour pour un charmant jeune cowboy local. Nos trois drag-queen vont être les trois marraines-fées qui vont redonner des couleurs à cette bourgade un peu paumée, notamment à l’occasion de la fête annuelle de la fraise. Les habitants vont ainsi sortir transformés de cette rencontre avec ces trois hommes au cœur d’ange et à la langue de vipère. Et nous on a passé un moment formidable en leur compagnie…
Soirée concert : La Fille d’Octobre
Ce soir, c’était soirée concert avec le groupe « La Fille d’Octobre«
au Théatre Michel rue des Mathurins à Paris :
Un concert très poétique, un peu sombre et mélancolique dans un décor magnifique représentant une roulotte arrêtée en pleine campagne pour un univers très Tim Burton et une ambiance musicale que ne renierais pas Danny Elfman.
Trop d’Amour Tue :
http://www.dailymotion.com/videox33s85
Sous les nénuphars :
http://www.dailymotion.com/videox374w3
En première partie, c’était le mois d’avant qui nous as mis en bouche, avec le groupe Septembre, un duo de garçons, un au piono, l’autre au chant puis guitare. Pour des chansons également tès mélancolique avec une voix magnifique qui nous faisait partager de magnifiques textes :
DANS MA CAMISOLE – Live acoustique
Comme ils disent … La pièce hilarante de ce soir
Comme ils disent : une belle chanson interprétée pour la première fois en 1972 par Charles Aznavour, avec un texte merveilleusement écrit. Texte habilement distillé tout au long des sketches admirablement écrit par les acteurs-comédiens Christophe Dauphin et Pascal Rocher pour la pièce que nous avons eu le bonheur de voir ce soir. Nous avons d’un coté David, un brin diva, limite pétasse, plutôt bogosse pour ses 40 ans, en tout cas qui en est persuadé et qui ne manque pas de faire étalage de ses atouts autant que de sa langue de vipère. De l’autre, Philippe, prof d’histoire-géo, un brin pépère, bon vivant, plutôt branché musée et sortie familiale que plage et concert de Mylène. Quelques invités surprises : Sylvie, la bonne copine sortant d’une dépression mais qui ne va pas tarder à y retourner sous les assauts répétés des remarques acerbes de David, Jean-Hervé et Olivier, un couple en relation libre. Cela nous donne une excellente comédie de boulevard sous forme d’une série de scenette reprenant le quotidien d’un couple homo dans la quarantaine : ses joies, ses peines, ses amours, ses disputes, séparation et retrouvailles. Certes, parfois cela frole le cliché, mais pour être honnête ils tombent souvent très juste et chacun s’y retrouvera dans cette caricature de la relation de couple dans la communauté gay.
© Steve Bouteiller
Mais au-delà du thème choisi qui nous as attiré de prime abord, c’est le talent des auteurs-comédiens qu’ils nous faut saluer !! Ironie et calembour, blagues potaches ou saillies salaces : tout y passe, les moindres travers de la vie de couple est décrypté avec un humour décapant qui a provoquer l’hilarité dans la salle dè la première seconde à la fermeture des rideaux, voire même encore après.
2 mentions spéciales : Christophe Dauphin (Phil) nous fait un numéro à la Louis de Funès épatant, Pascal Rocher (David) en boxer de bain sexy sur pagne « Têtu » écoutant notre Mylène nationale dans un numéro de charme absolument hilarant : un coté les casseroles de la Nouvelle Star qui fait encore rire Kael au moment où j’écris cette article.
Cela dure jusqu’en Mai, alors vous n’avez aucune excuse pour ne pas y aller : courez-y !!!
Quelques infos pratiques :
Mélo d’Amélie
4, Rue Marie Stuart
75002 Paris Plan d’accès
Tel : 01 40 26 11 11
Fax : 01 40 26 47 70
Du 18/11/08 au 31/05/09 à 17:30 : Dimanche
Du 18/11/08 au 31/05/09 à 21:30 : Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi – Relâche le 13 et 14 février
Pour finir, avant d’aller rire au Mélo d’Amélie, on vous laisse avec Mimosa, pour réviser les paroles :
Statut de beaux-parents y compris pour les couples homoparentaux
Un avant-projet de loi (voir le pdf) soumis au Conseil d’État sur l’autorité parentale et les droits des tiers divise la majorité et signe le retour de notre chasseuse de bougres nationale, Christine Boutin…!
Certes, on est loin d’une reconnaissance pleine d’une dimension familiale dans les couples homos, loin derrière certains de nos voisins comme l’Espagne qui ont légalisé l’adoption pour les homos.Certes, de la part du gouvernement Sarko, on sait très bien qu’on ne pourra attendre plus et qu’il va s’en servir pour dire qu’il a fait avancé les choses …
Mais au minimum une reconnaissance du statut de beaux-parents pour nos compagnes et compagnons était plus qu’une nécessité face à la réalité qui nous entoure, quoiqu’en dise Mme Boutin et consort :
A en croire plus de deux cents études conduites en France, les enfants élevés dans des familles homoparentales ne présentent ni plus ni moins de troubles que lorsqu’ils sont élevés dans une famille où sont présents les deux sexes au quotidien. La France compte aujourd’hui environ 100 000 familles homoparentales.
Voilà la réalité.
Pourquoi ces familles-là seraient-elles exclues d’un projet portant sur les familles recomposées ? Pourquoi les enfants vivant au quotidien dans ces familles seraient protégés différemment des autres ?
Mme Boutin est bien connue pour nous aimer, du moment qu’on vive caché, qu’on paye nos impôts comme tout le monde et surtout qu’on se repente de notre comportement sans remettre en cause le sacro-saint équilibre pater-familiale catholique …
Même impôts : même droits … Les homos auraient à priori plus d’argent que nos amis hétéros, si on ne payait plus nos impôts tant qu’on serait des citoyens de seconde zone, ça couterait combien à l’état ? Chiche …
Pour aller plus loin :
La question se posait ce matin à la Matinale de Canal + :
Etes-vous favorable à un statut de beaux-parents y compris pour les couples homoparentaux ?
- Oui : 69 %
- Non : 25 %
- NSP : 6%
Voir l’extrait vidéo.
