Perthus
Le Perthus, c’est un col dans les Pyrénées. Délicat point de passage, tout comme l’est celui de l’adolescence à l’âge adulte. Révisions, amitiés, premiers émois… sentimentaux et physiques, la pièce livre le récit d’une belle relation, d’un trouble entre deux lycéens, le littéraire et le scientifique… et celle de leurs mères, Marianne et Irène, héroïnes envahissantes et ultraprotectrices, charismatiques et tendres, ici campées par des hommes. Créée en septembre 2008 au Théâtre du Rond-Point, la pièce a joué les prolongations à Marigny. Texte de Jean-Marie Besset et mise en scène de Gilbert Desveaux, elle est de nouveau reprise au Vingtième Théâtre, avec une nouvelle distribution. De l’équipe originelle subsiste le génial Alain Marcel, cette fois rejoint par Laurent Spielvogel, Sylvain Dieuaide et Brice Hillairet.
Alain Marcel et Laurent Spielvogel en mères protectrices, abusés et désabusés par leurs maris, nous ont fait une démonstration époustouflante tout en émotion et révolte de la détresse des femmes sclérosé dans un mariage sans un amour qui ne tient que par la présence d’un fils.
Un fils qui pourrait devenir homo : un drame pour l’un, un fait pour l’autre, un drame pour une mère, une situation à traiter pour l’autre… Il reste encore quelques jours, alors allez-y !!!
Perthus de Jean-Marie Besset, mise en scène de Gilbert Desveaux. Du 8 janvier au 28 février, Vingtième Théâtre, Paris 20e, mercredi-samedi à 21 h 30, dimanche à 17 h 30. 01.43.66.01.13.
Les Joies de la Famille – Patrick 1.5
Les Joies de la Famille
Réalisé par Ella Lemhagen
Avec Gustaf Skarsgard, Torkel Petersson, Thomas Ljungman
Durée : 1h43
Résumé :
Göran et Sven, un couple homosexuel vivant dans une banlieue suédoise idyllique, ont été jugés aptes à adopter un enfant. Un jour, ils reçoivent une lettre leur apprenant qu’ils vont pouvoir élever un jeune suédois nommé Patrik, âgé d’un an et demi. Mais quand Patrik arrive, ils ont une surprise…
Notre avis :
Pour terminer notre weekend d’anniv’ de PACS, nous sommes allés voir le film suédois de la réalisatrice Ella Lemhagen. Après le théâtre, un DVD, cette troisième histoire touchant de prêt un sujet, l’homoparentalité, qui nous touche profondément a admirablement conclu ces deux jours d’amour et de bonheur.
Entre une bande son très entrainante, une histoire entre humour, émotion, colère et surtout amour : amour des amants, mais aussi amour paternel nous entraine pour un peu moins de deux heures mémorables.
Tout en ignorant pas le piège de la pédophilie : un couple homo qui adopte un garçon de 15 ans suscite de nombreuses questions mais aussi de remarques désobligeantes de la part d’un voisinage digne de Wisteria Lane avec des Housewives définitivement enfermées dans les années 50… le film démontre à la fois le beauté et la douleur du désir de parentalité ressenti par de nombreux couples homos mais aussi la difficulté de gérer cette parentalité au sein d’un couple, qu’il soit homo n’étant finalement qu’accessoire.
En résumé, des 3 histoires de ce week-end, ce film est celui qui nous a le plus plu … alors n’hésitez plus, courez le voir !!!
Beautiful Thing : la pièce
Ce soir c’était théâtre et pas n’importe quelle pièce : Beautiful Thing, la pièce de théâtre anglaise écrite en 1993 par Jonathan Harvey surtout connue pour son adaptation à la télévision pour Channel Four, film qui est sans conteste un de nos films préférés (en concurrence peut-être avec La Tentation d’Aaron).
Pour ceux qui ne connaitraient pas l’histoire (mais est-ce possible ?), il s’agit d’un conte moderne évoquant les premiers émois amoureux de Jamie, élevé par un mère célibataire, serveuse dans un pub, qui change de petit-ami comme de papier peint, et de son voisin Ste, qui survit au milieu de son père et son frère, ivrognes et violents. Tout cela sous le regard de leur voisine Leah, jeune fille un brin marginale et déjantée, fan d’une diva américaine : Mama Cass.
Grand fans du film, il nous a fallut nous habituer dans les premières minutes à l’espace de la scène, aux acteurs (comment ça, Leah-Mama Cass n’est pas black ???), mais celles-ci passées, on se laisse vite emportée par l’histoire et les évènements qui s’enchaine. Personnellement, j’ai commencé à être touché dans la scène où Jamie et Ste partage pour la première fois leur lit : les acteurs ont réussis à transmettre toute la gêne de la situation à travers leurs éclats de rires forcés. La première dispute sur la terrasse a ensuite révélé le talent de Tadrina Hocking, l’actrice jouant la mère de Jamie, époustouflante et drôle , ainsi que celui de Aude-Laurence Clermont (Leah), tout simplement grandiose. Certes, on ne montre pas avec 5 acteurs sur scène la même chose qu’un film, on perçoit moins le regard des autres, mais l’essentiel était là : un magnifique début d’histoire d’amour, une découverte de soi, tant par les deux principaux protagonistes que par Leah et la mère de Jamie. Nous avons vraiment passé un excellent moment et nous vous le conseillons à tous !!
Et maintenant quelques vidéos fournit par Yagg :
http://www.dailymotion.com/videox7r5ey
Yagg filme les répétitions de “Beautiful Thing”, la pièce
http://www.dailymotion.com/videox7z4kw
“Beautiful Thing”, la pièce, dernières répétitions
Retrouvez également les articles de Yagg :
Nou vous recommandons également l’excellent article sur la pièce sur Wikipedia.
Beautiful Thing, dans une mise en scène de Kester Lovelace, avec les deux jeunes comédiens Ivan Cori (Ste) et Matila Malliarakis (Jamie), Tadrina Hocking (Sandra), Aude-Laurence Clermont (Leah) et Simon Hubert (Tony). Traduction de Pascal Crantelle, à partir du 9 janvier, au Vingtième Théâtre, à Paris.
